Déjeuner chez Sabin
Dimanche midi, je suis invitée chez Sabin. En tout premier lieu, je situe les personnages et accrochez-vous ça va être compliqué. Vous vous souvenez de Bénédicte? Donc elle a habité chez Sabin pendant un an lors de son arrivée à Madagascar. Il la considère comme sa fille. Sabin et sa femme Perline nous ont donc invité à déjeuner Bénédicte, Serge (son ami) et moi. Je m'attendais à un repas simple mais encore une fois je fais preuve de beaucoup de naïveté. N'oublions pas que c'est encore la nouvelle année. Donc la journée de dimanche était consacrée à une grande réunion de famille pour présenter ses voeux au frère ainé de Sabin.
Au départ, nous n'étions pas nombreux : Sabin et Perline, Fleurette (soeur de Sabin et collègue de Bénédicte), Clément(frère de Sabin), Jean-François (encore un frère), Claudia (une nièce) et son fils, et enfin nous trois. Ceci n'est qu'un échantillon, ils sont 8 frères et soeurs (5 mecs, 3 filles). On commence donc par un apéro et plutôt bien arrosé. Ils ont plusieurs proverbes qui montrent leur penchant pour l'alcool : "Je te plaint ton verre est vide", j'en passe et des meilleurs. Donc au bout d'un certain nombre de verre (je ne dirai pas combien pour ne pas vous affoler), on passe à table où un repas délicieux nous attend. C'est au cours du repas que les gens arrivent. Au début, je trouve ça un peu gênant de manger devant tant de personne. Comme me le fait remarquer Fleurette, il manque encore plusieurs fournées. S'ils sont au complet, l'effectif tourne autour de la centaine. On continue de manger et bien sûr de boire. Le vin rouge succède au rosé et pour finir un petit digestif. Mais si ce n'était qu'un seul. J'ai eu le droit à un verre de whisky (avec glaçon, ouf), deux petits verres de rhum arrangé (délicieux) et même à de la mirabelle (de l'an 2000, excellente). Jean-François vit à Nancy et passe souvent à Ligny (le monde est vraiment petit).
Quand tout le monde est enfin arrivé, on se dirige ensemble vers la maison de Jean, le frère aîné. Sabin tient à ce que je les accompagne et on ne contrarie pas le patriarche. Jean et sa femme nous accueillent tous dans leur salon. Les enfants s'entassent dans le fond tandis que les frères et soeurs ont les places d'honneur. Et on remet ça. Cette fois, c'est alcool de mandarine et de vanille (très bon mais très fort). Je découvre une vrai fête de famille malgache. Les rires résonnent dans la pièce, les petits enfants viennent faire des provisions avant de retourner jouer dans la cour. C'est un moment incroyable. Ils ont vraiment un art de recevoir. L'après-midi se finit tranquilement avec ces retrouvailles. Pour clore cette belle journée, Bénédicte propose de faire une photo de famille sur les marches devant la maison. Moment de nostalgie pour tous, c'est à cet endroit même que leurs parents ont posé il y a de ça quelques années. Sabin tient à ce que je sois sur la photo donc nous voilà deux blanches avec Bénédicte au milieu de cette merveilleuse famille. Plus tard, certains commencent à partir, ceux qui restent retournent chez Sabin pour boire l'apéritif (du soir). Je discute avec Jean, ancien journaliste très cultivé. D'après Bénédicte, il pourrait m'apprendre le français et je n'en doute pas. Enfin, il est temps de dire aurevoir. Je ne sais comment les remercier et ce qui me trouble le plus c'est qu'eux me remercie. Je n'y suis vraiment pour rien. On rentre donc à la maison, les jambes sont lourdes et la tête nous tourne. On est content de trouver son lit!